Le vendredi 15 mai en fin d’après midi, nous sommes 4 au départ de Lyon: Christo, Matthieu, Pierre et Damien; direction le Valgaudemar. Comme il n’y a pas que le ski dans la vie, nous commençons le week end en faisant étape dans un bon petit restaurant du centre de la Mure. Après un bon diner, nous rejoignons finalement le gîte à Villar-Loubière où le propriétaire, ancien garde du parc nous a patiemment attendu.

Samedi matin, réveil à 5h, nous reprenons la voiture pour aller jusqu’au bout de la route au chalet du Gioberney. Nous attaquons la montée au refuge du Pigeonnier à 7h. Une petite couche de neige tombée la veille recouvre le sentier dès le parking. Il n’y en n’a cependant pas suffisamment pour nous permettre de chausser les skis. Nous serons bon pour un portage jusqu’au refuge qui se trouve 800m plus haut. Environ 2h plus tard, nous y sommes. Le temps d’une petite pause et de nous délester d’une partie du matériel nous repartons en direction des Rouies. Nous pouvons chausser les skis presque à l’altitude du refuge grâce à la couche de neige tombée la veille car la limite de la neige plus ancienne se situe plus haut. Le soleil est déjà haut et ne tarde pas à rendre la couche de neige récente extrêmement lourde. Nous ne monterons pas au dessus de 2800m car déjà des coulées commencent à se déclencher alentours. La courte descente n’est pas une partie de plaisir: la neige est beaucoup trop lourde et collante. plus bas, le soleil a déjà fait fondre la couche de neige fraiche qui était à même le sol, si bien que nous devons déchausser là où nous sommes passé une ou 2 heures avant skis au pieds. Nous rentrons au refuge à midi et nous arrivons en même temps que les gardiens.

sur le sentier menant au refuge

Arrivée au refuge du Pigeonnier

Après un pique nique arrosé d’une biere, certains font la sieste tout l’après midi, d’autres en profitent pour réviser les manips de sécurité: moufflages, remonté sur corde et recherche de victime en avalanche le tout sous un soleil qui fait fondre la neige à vue d’oeil. En fin d’après midi, le sentier que nous avions parcouru pour monter au refuge est complètement sec!

Le soir nous ne sommes que 4 à prendre la demi pension. Le gardien qui prend ces quartiers pour la première fois dans ce refuge nous fait un bon repas très copieux: soupe de lentilles, poulet au curry et crozet, comté en provenance directe d’un de ses amis du Jura et gâteau au yaourt.

vue du refuge au soleil couchant

L’objectif initial du lendemain était de monter aux Rouies, mais la mauvaise qualité de neige et les accumulations possibles sur l’itinéraire font changer d’avis Christo. Depuis le refuge, on peut voir un cirque au dessus du lac du Lauzon avec des pentes qui semblent être en bonne neige transformées. Christo opte donc pour cet itinéraire. Les Rouies seront lorsqu’il y aura plus de neige et en meilleures conditions.

Le lendemain, réveil à 4h30, le petit déjeuné avalé, nous quitons le refuge pour descendre jusqu’au lac du Lauzon. Un peu après le lac, nous vidons les sacs du matériel superflu et commençons à monter à travers les Rhododendrons en visant les langues de neige qui ne sont pas loin. Quand nous prenons pied sur les premiers névés, la neige porte bien et nous pouvons chausser les crampons. Plus haut, nous atteignons le cirque de l’ancien glacier du Lauzon, le soleil nous atteint déjà de ses rayons et la neige a déjà bien décaillé. Nous cessons de monter vers 2800m, il est 9h. Contrairement à la veille, nous profitons d’une bonne descente sur une neige transformée et décaillée comme il faut. A 9h45 nous sommes les pieds dans l’herbe pour une pause au soleil avant de reprendre le sentier bucolique qui nous ramènera au chalet du Gioberney.

descente du refuge au petit matin (une fois n’est pas coutume!) la vallée est encore dans la brume

la bonne tranfo tant attendue avec le Sirac en fond

la pause dans l’herbe après la descente à ski