C’est décidé, cette année, retour dans les Pyrénées ! Nous partons donc en minibus depuis Lyon, par l’auvergne pour éviter l’horrible A7. Après de longues heures de route/sieste, arrivée à Luz Saint Sauveur…
J1 : Le 17 avril, direction Gavarnie ; nous mettons les skis sur le sac, pour une séance de portage…
arrivés au dessus de la forêt, le soleil se lève sur le cirque de Gavarnie, nous reconnaissons ou découvrons la brèche, le taillon, le casque, le pilier, … et le couloir swan, le piménée et le pic rouge de Pailla.
Au refuge des espuguettes, ski au pied enfin ! remontée jusqu’à la dernière pente, que nous avalons en crampons ou couteaux, pour être à la hourquette (le col) d’alans à 9h30. 2 locaux ont tenté de rejoindre le refuge de Tuquerouye dans la brume la veille, ils ont finalement dormi sous un caillou, et ne sont plus trop en forme pour le mont perdu…
de notre côté, nous descendons face Est sur le cirque d’Estaubé.
Comme il fait chaud, la remontée au Piménée nous semble un peu risquée, nous faisons le tour par la hourquette de Pailla. Montée pas si fraîche de ce côté là non plus, arrivée au col assoiffés, avec des peaux accrochant plus ou moins bien les skis selon l’entretien précédent le raid… (conseil : peaux hybrides à laver au liquide vaisselle avant de partir…)
Belle descente sous le couloir swan, la neige permet de gratter 200m de déniv sur le portage du matin, dans une neige à point !
Retour à Gavarnie ou les touristes en shorts hallucinent…
J2 : 18 avril, direction le Pic d’Ardiden : on le voit presque de notre logement, on voit qu’il y a plus de neige en bas en début de chaîne qu’en fond de chaîne. La mer de nuage est annoncée à 2000m, on verra bien. Petit portage pour commencer là aussi, et vers 1700m, nous mettons les skis, dépassons bientôt la mer de nuage, et entrons dans le superbe vallon du pic d’ardiden.
De lac en lac, de petite côte en gros vallon, petit à petit, nous avallons 1400m de déniv. Reste 100m de remontée directe dans la face, puis 80m sur la crête sans les skis pour rejoindre le sommet, d’ou un panorama magnifique nous accueille… on voit bien Gavarnie, son cirque et les deux voisins (Estaubé, Troumouse), le Mont Perdu, le Néouvielle, le Campbiel, le pic du midi, le vignemale (nord 3/4), et tant d’autres….
On descend dans de la poudre pyrénéenne sur 100m, avant de retrouver la transfo ludique ! la météo du lendemain étant annoncée mauvaise, petit bonus à la Pourtère (col, uniquement dans le massif de l’ardiden) de l’homme. On y voit nos premiers humains de la journée (deux espagnols allés au Chanchou)
Redescente, puis dernier bonus avant les nuages dans un petit couloir, avant de retrouver le brouillard, et de déchausser, en ayant gagné là aussi 200m de descente par rapport au portage amont (difficulté : un petit ruisseau à traverser sans gué…)
J3 : 19 avril. Grosse question : mieux skier le matin dans la pluie, l’après midi sous la neige ? on part finalement en début d’après midi, depuis superbarèges, en groupe réduit. Sous le col du tourmalet, la tempete de neige commence.
Au col, on bifurque vers le nord, en suivant un télésiège… puis ça s’ouvre un peu, on voit le relief sous 2300m (mais pas le pic du midi tout proche). Descente dans la combe de l’ayse dans une neige lourde…. qui nous ramène à 3min à pied du van !
J4 : 20 avril. Il a bien neigé cette nuit, les forêts sont blanchies au dessus de Luz Saint Sauveur. Nous partons tous vers l’auberge « chez Louisette » (la webcam indiquant le déneigement de la route), fameuse car à côté de la forêt de l’Ayré, mythique spot à poudre en hiver… Ce jour, le van arrive à monter là haut. Il neige, nous chaussons, et traçons dans 20 puis 30cm de fraîche reposant sur pas grand chose…
En haut du téléski, nous retrouvons l’ancien funiculaire, que nous suivons jusqu’au resto panoramique (fermé depuis des années). Le ciel s’ouvre un peu, le soleil chauffe vite la poudre, nous voyons des coulées dans les pentes plus raides au dessus. On ne montera pas plus haut. Première partie de la forêt excellente, il faut se faire plus léger en bas…
On reprend le van jusqu’à superbarège pour chercher une sous couche. Manque de bol, le nuage nous rejoint. On monte dans le vallon de Bat de Barrère. Mais pas le nuage ne nous abandonne pas, 1/2 tour quand on ne voit plus les pentes raides autour du vallon.
Léger là aussi, jusqu’à retrouver une ancienne piste de ski ou la neige est restée sous la poudre.
J5 : 21 avril. Il doit faire meilleur côté frontalier, direction Gavarnie. Vraiment pas de sous couche pour le Lary, nous montons à la station des especières, en visant le pic des tentes ou entre 2 ports. Mais le nuage nous retrouve, et c’est dans un bon vieux jour blanc que nous atteignons, au GPS et à la boussole, la crête entre le pic des tentes et le pic entre 2 ports. Exercice DVA, ca ne se découvre toujours pas, descente en jour blanc, sans voir si ca monte ou ca descend…
J6 : 22 avril. Enfin le retour du soleil, aujourd’hui, on va faire le tour des Pyrénées…(du Contadé). Direction superBarèges, départ à 6h du matin.
A 7h, le jour se lève, nous sommes au col du tourmalet. Mini descente, et on remonte le vallon des 4 termes, jusqu’à la brèche du Contadé et le pic homonyme.
Superbe panorama là haut !
Quelques photos, et on redescend dans le vallon de Cloutou (enchanteur).
Puis remontée sur la crête de Port Bielh,
redescente au lac de Bastan,
remontée à la Hourquette Nère,
redescente dans le vallon d’Aygues Cluses,
remontée au pas de la Crabe, il fait chaud pour le pic allemand, donc descente dans le vallon des 4 termes, jusqu’à la route du tourmalet.
Pique nique et ultime montée vers le pic du tourmalet.
D’où nous voyons de près le pic du midi, avant de refaire la descente de la combe de l’ayse. 6 montées, 6 descentes, 2100m de déniv 🙂
samedi 23 il pleut des trombes, retour sur Lyon
Participants : Thomas, Antoine, Jérémie, Laurent, Pierrot
Carte : 1748OT Gavarnie et 1748 ET Neouvielle
Traces :
