Détartrage aux dents d’Oddaz – 7 & 8 septembre 2024 – Haut Giffre

3 motivés pour explorer ces lointaines terres de la Yaute. Un départ matinal nous permet d’être à pied d’oeuvre peu après 10h samedi matin sur les hauteurs dominant Samoëns.

On commence tranquillement par un nettoyage des gencives de la dalle de Tuet (voyez le fil dentaire).

Puis nous traversons le torrent (à sec) des Barmes pour attaquer l’ascension vers le refuge de Folly.

Nous sortons des bois après 1h30 de marche pour découvrir la suite du parcours sur la droite.

Belle canine !

La montée est longue et régulière ; la pause est bienvenue pour refaire le plein d’énergie.

Les prairies sont encore en fleur, ce qui est plutôt étonnant pour cette fin de saison. C’est de toute beauté.

Nous gagnons en altitude et le paysage devient encore plus incroyable, lunaire, avec des rencontres paradoxales (comme ici rocher rouge et lapiaz calcaire blanc en arrière plan). Amis géologues, régalez-vous !

Traversée de lapiaz, lequel dévoile quelques belles caries tout de même ! Il paraît que le sous-sol est un vrai gruyère.

Près du sommet, encore une nouvelle vue extraordinaire, avec les glaciers posés sur la roche noire du Tenneverge qui borde le cirque du Bout du monde.

Enfin, au Pas au Taureau, sommet de la randonnée, les aiguilles de Chamonix apparaissent comme la dernière rangée de cette denture de crocodile.

Vue plongeante sur le lac de la Vogealle, Tenneverge au centre gauche, Aiguille verte au centre droit, Mont-Blanc hors cadre à droite.
L’équipe de choc, tout sourire.

De l’autre côté, ambiance minérale pour cette austère face nord, souvent enneigée tard en saison et donc parfois problématique pour les randonneurs.

D’autant qu’il faut mettre les mains dans cette raide descente, heureusement câblée.

Mais les surprises géologiques continuent ! Admirez ce plissement en escalier sur le chemin !

Retour au plancher des brebis, puis des vaches, pour la descente vers le refuge de Bostan.

Les dentistes s’extasieront devant cette belle rangée de molaires bien ancrées…

… tandis que les randonneurs, quand à eux, commencent à trouver la balade un peu longue. Nous voyons d’un bon oeil l’arrivée au refuge.

Boissons, douche (froide) et croziflette finissent de nous achever et la nuit, quoique parfois hachée, est quand même bien réparatrice.

Dimanche, ambiance brumeuse. La pluie et les orages sont annoncés pour la mi-journée. Du coup, pas d’extras pour la team rando : nous amorçons la descente dans une belle ambiance d’alpages et de chalets de montagne qui nous ramènent doucement au parking. Il nous reste encore un peu de temps pour dévaliser la fruitière à Samoëns, puis à peine de retour dans la vallée de l’Arve les premières gouttes se mettent à tomber. Le timing est donc parfait pour retrouver nos pénates respectives.

Conclusion : superbe week-end dans un coin magnifique à redécouvrir (également en hiver semble-t-il).

Participants : Amélie, Cécile, Sam