Vendredi 10 janvier, pluie, vent, neige, un BRA annoncé à 4, neige croûtée sous 2100m, ventée au dessus, un peu de brouillard et de froid nous font abandonner nos envies de cabane et d’aventure pour un plan de repli grand confort à l’incontournable Escale de Bramans qui nous fera (re)visiter nos classiques.

Samedi 9h30, un soleil surprise nous accueille à Albanne. La troupe se met en marche direction la sacro-sainte Pointe d’Emy. La neige croûtée est bien présente mais nous permet d’accéder au vallon d’Emy en sécurité avant de retrouver une neige froide mais travaillée par le vent. La suite de la trace se fait prudemment en zigzagant entre les tâches jaunes. Le soleil commence à se cacher derrière le brouillard qui s’épaissit au fur et à mesure de la montée. L’hésitation s’installe sur la poursuite de l’ascension mais une éclaircie nous incite à continuer jusqu’au sommet (2797m).

Transition efficace dans le vent tandis que le brouillard se fait de plus en plus dense, le panorama sera pour une prochaine fois. La descente se fera à l’aveugle en suivant la trace de montée (quand on ne la perd pas) jusqu’au fond du vallon à 2200m.

Après une pause casse-croûte en coup de vent, le groupe se réchauffe en testant ses capacités à assembler une sonde en 5 secondes et sortir 2 victimes d’une avalanche.

La soirée est passée à explorer tous les vallons de la vallée au 25.000ème pour se rendre à l’évidence : notre objectif du lendemain sera la classique des classiques Pointe des Ratissières, sécurité oblige.

Dimanche 9h30, départ glacial de Bonnenuit (1695m). La montée jusqu’aux chalets des Aiguilles (1850m) est efficace et se fait sans les couteaux (une première !). On se laisse ensuite glisser vers le sommet le long de l’autoroute tracée la veille par 30 surfeurs lyonnais dans une neige plus ou moins travaillée par le vent.

Au sommet (2865m), panorama rapide et glacial avant d’entamer la descente plein sud, dans une combe peu tracée et une neige cartonnée (ou poudreuse selon la sensibilité de chacun). Arrivés vers 2350m, petite remontée de 300m pour voir si la neige est plus poudreuse dans la combe d’à côté (spoiler : malgré la mauvaise foi, c’est pareil).

Fin de descente d’abord excellente avant de rejoindre la croûte rendue plutôt skiable par le passage pour finir par le boarder-cross de la forêt.

Avec Thomas, Jean-Baptiste, Anne, Hélène, Jérémie et Pierre D.

Carte IGN 3435ET (et merci iphigénie)