Les hauts plateaux du Vercors sud – du 7 au 9 juin 2025

Pour ce beau et long week-end de Pentecôte, nous allons explorer les pentes et les côtes du plateau sud vertacomicorien, autrement dit crapahuter du côté de Chichi(lianne).

1er jour : Madame la Présidente, Monsieur le Trésorier et votre modeste serviteur se retrouvent devant l’excellente boulangerie de Chichi (l’EcoPain). Devant un café, on dessine les grandes lignes du programme du week-end, et tout d’abord de la rando du jour. Comme des orages menacent pour l’après-midi et qu’il s’agit de conserver un peu d’énergie pour les 2 autres jours, nous optons pour une montée tranquille au pied du Mont Aiguille par le sentier partant de La Richardière vers le pilier sud de ce sommet mythique.

Le pilier sud (plutôt une facette)
Grimpeurs au relais

Excellent choix car le sentier est plaisant et régulier. Au pied des falaises, nous observons – avec envie pour certains, effroi pour d’autres – les alpinistes engagés dans la face, et poursuivons par un contournement du piton en direction du col de l’Aupet.

Un peu de pente par ici !
Encore des grimpeurs (dans le dièdre)

Après avoir fait visiter aux néophytes les départ et arrivée de la voie normale, nous amorçons la descente sous les averses, finalement arrivées plus tôt que prévu.

Vite, nous nous mettons à l’abri dans le sous-bois et descendons dans la belle forêt. La pluie est de courte durée. En effet, le soleil est de retour dès que nous ressortons à découvert. C’est l’occasion d’une pause pique-nique avant de rallier la ferme (équestre) des 4 chemins, où nous avons trouvé à camper (possibilité de dormir et manger en gîte d’étape, pour peu qu’on s’y prenne à l’avance).

Nos voisins de camping

Nous profitons de la fin d’après-midi pour déposer (stratégiquement) une voiture vers le parking des Fourchaux et reprendre une petite tranche de rando pour rentrer à la ferme. Cette manip nous permettra d’économiser quelques kilomètres laborieux pour la fin du séjour.

Fin de journée en roue libre sous le regard de l’hôte de ces lieux.

2ème journée : Après une bonne nuit de sommeil, nous retrouvons Anne-Cécile, une amie d’Amélie, au village, et nous poursuivons par la montée au pas de l’Essaure.

Dans la montée
Les falaises d’Archiane
Sommet de la Montagnette depuis le pas de l’Essaure

Beaucoup de monde dans le secteur (même si la photo n’en rend pas vraiment compte). Mais très vite, nous quittons la foule venue depuis Vallon Combeau ou Chichilianne, en empruntant un itinéraire moins couru qui contourne la Montagnette et musarde vers la Croix du Lautaret. Nous arrivons sur cette partie du plateau désert où la roche affleure les maigres pelouses où viendront paître les bêtes dans quelques jours. La canicule n’a pas encore frappé. L’herbe est bien verte et les pelouses sont couvertes de fleurs (Anne-Cécile est aux anges). Dans quelques semaines, il ne fera pas bon s’égarer par ici en plein cagnard.

Vue vers le Grand Veymont (pris dans le nuage)

De la Croix du Lautaret, nous redescendons vers la bergerie du Jardin du Roi où nous cassons la croûte. Puis, après un petit crochet pour aller admirer les falaises d’Archiane, nous retrouvons une mince sente qui semble vouloir se perdre mais se poursuit toujours jusqu’au vallon de l’Aubaise où nous finissons pas retrouver le GR. De là, la fontaine des Bachassons n’est plus qu’à un saut de colline, que nous franchissons avec plus ou moins de fraîcheur. Eau courante, emplacement plat et vue panoramique font de ce spot l’endroit idéal où passer la nuit. De toutes façons, à part Sam, personne n’envisage de marcher plus longtemps. Nous installons donc le bivouac.

Coucher de soleil

3ème et dernier jour : L’objectif est de rallier la voiture laissée l’avant-veille au parking. Mais pas question de tirer au plus court. L’idée est plutôt de continuer à explorer les recoins et merveilles du plateau.

Vers le col du Pison

On remonte donc vers le nord, direction Pré Peyret, puis nord-est vers la plaine de la Queyrie, célèbre pour son paysage de carte postale.

Jusque là, tout allait bien. La troupe marchait de bon coeur. Il faut dire que le chemin était roulant. Anne-Cécile herborisait à gogo, Amélie et Dédé se voyaient déjà à la plage au bord de la rivière qui longe le parking. Ils avaient repéré sur la carte le gros sentier marqué en rose qui nous mènerait sans coup férir à l’arrivée. Alors que se passa-t-il dans la tête de Sam ? Celui-ci décida soudainement de sortir des sentiers battus pour rallier une improbable crête d’où nous aurions – soi-disant – une vue immanquable. Mais pour cela, il faudra naviguer à vue, ou à l’azimut, sans possibilité de se localiser sur la carte, franchir des pierriers, des lappiaz déchirés de crevasses profondes aux rebords acérés, se lacérer les mollets dans les buissons, et le pire de tout, ne pas comprendre où on va (mais de quelle crête tu parles ? c’est déjà la 3ème crête que nous passons !).

Le terrain chaotique à traverser pour suivre Sam dans ses explorations.

Ayant ruiné la bonne humeur de la troupe, et finalement échoué à découvrir le point de vue incroyable espéré (la topographie complexe ne se révélant pas favorable), mais ayant malgré tout réussi à lever foule de chamois et autres cervidés, Sam concède enfin la pause déjeuner après avoir retrouvé un bon sentier (néanmoins non indiqué sur la carte, comme beaucoup d’autres dans les parages). La pause est salvatrice et permet de reconstituer les forces des randonneurs éprouvés par ce passage en mode sanglier.

En arrivant au pas de l’Aiguille

On rejoint enfin le pas de l’Aiguille et la foule des randonneurs du dimanche (en l’occurrence du lundi). Du mémorial, le sentier plonge dans la fournaise et, malgré les belles vue sur le Mont Aiguille et les impressionnantes falaises de Tête Chevalière, nous n’avons plus qu’une hâte, celle d’une bonne bière à Chichi. Celle-ci clôt ce long et magnifique week-end, en attendant de nouvelles aventures…

Participants : Amélie, Dédé, Sam et Anne-Cécile

Itinéraire J1

Itinéraire J2

Itinéraire J3

les falaises du Glandasse (côté Diois)