Après avoir longtemps hésité en raison des prévisions météo fluctuantes, nous décidons d’aller voir du côté de Val Thorens qui, avec un parking à 2200m d’altitude, devrait permettre de limiter le portage et d’offrir des options variées en fonction de la météo.
Samedi 23 mai – Roc des Saints-Pères – couloir Ouest.
Participants : Guilhem, Hélène, Sophie M., Franck, Olivier, Pierre,
Nous arrivons dès le vendredi soir au gîte à Saint Martin de Belleville et réglons nos réveils à 5h45 pour le lendemain. Au réveil, le ciel bâché est conforme aux prévisions les plus pessimistes et laisse présager le pire. Au parking pas d’amélioration, la plafond est bas et semble épais mais cela n’a visiblement pas empêché un bon regel. Nous partons ski aux pieds depuis le parking sur une fine couche de neige récente avec l’avantage de pouvoir suivre les câbles des remontées mécaniques pour nous repérer dans le brouillard ambiant. Nous visons le roc des Saint Pères en espérant que son couloir ouest soit en bonnes conditions. Une heure plus tard, nous émergeons des nuages vers 2600m, au pied du couloir.
Celui-ci est parsemé de rochers mais le remplissage au centre a l’air bon et surprise, en poudreuse. La montée, d’abord à ski ou raquettes devient laborieuse à mesure que l’on s’élève et que la couche de poudre compacte s’épaissit, jusqu’à devenir inquiétante avec les accumulations au centre du couloir. Nous chaussons les crampons pour monter en bord de couloir le long des rochers où on alterne gros brassage et cramponnage sur neige dure. Arrivés enfin au sommet, nous retrouvons deux skieurs qui sont montés par la face ouest de Péclet et qui vont nous « voler » les premières traces.
Au sommet, la vue est splendide des Ecrins jusqu’au Mont Blanc qui émergent de la mer du nuages.
Hélène, Olivier, Pierrot et Guilhem au sommet pendant que Franck et Sophie attendent un peu plus bas.
La descente du couloir dans une poudre tassée qui s’avère bien stable est excellente en surf, un peu plus physique à ski, tandis que le retour jusqu’à la station par les pistes se fait sur une neige collante et humidifiée en profondeur sous la couverture nuageuse qui n’a pas bougé.
Franck et Sophie dans le couloir
Pierrot en action
En rouge notre descente.
Dimanche 24 mai – Dôme de Gébroulaz.
Participants :Guilhem, Hélène, Sophie M, Franck, Pierre,
Nous revoilà à Val Thorens une heure plus tôt que la veille sous la même couverture nuageuse mais cette fois, nous savons que nous allons bientôt en sortir. Il y beaucoup plus d’affluence au parking, les infos sur le potentiel du secteur ont dû circuler. Après un début sur les pistes, l’itinéraire passe par le col de Thorens où l’on prend pied sur le Glacier de Chavière et ses faibles pentes puis par le col de Gébroulaz que l’on atteint après un petit raidillon.
Pointe du Bouchet bien encadrée par la Barre des Ecrins et la Meije
Sophie presque au sommet…
Là, le dôme est tout proche à 3 509m. Nous côtoyons les sommets voisins très regroupés, les Pointes de Péclet et de Polset et le Roc des Saints Pères où nous étions la veille et toujours cette vue splendide, notamment sur les Grands Couloirs de la Grande Casse, un moment envisagés pour ce week-end.
Pointe et Dôme de Polset
La Grande Casse, voie des Grands couloirs
Qui photographie qui?
La descente est excellente sur une moquette parfaite quasiment du haut jusqu’à la station grâce aux nuages qui ont bien voulu se déchirer.
Bon week end, probablement le dernier de la saison pour beaucoup d’entre nous.