Cette année, nous partons après quelques hésitations ‘près’ de Lyon, avec pour ambition de traverser un bout de la Vanoise. Les réservations compliquées du samedi soir orientent un peu le milieu du parcours, et la météo nous pousse à choisir le sens Est Ouest. C’est à pied que nous partons de Bonneval-sur-Arc après 2h de voiture, 1 café et 1h de bus.
J1 : Bonneval/Arc – refuge des Evettes.
Rapidement (à la sortie du village) nous chaussons et glissons vers l’Ecot, avant de remonter au col des Evettes et au refuge éponyme. Il fait entre soleil et nuages (annonciateur du temps le reste de la semaine).
Au refuge, après le pique nique, nous ressortons réviser nos manipulations sur glacier (encordement, arrêt chute, ancrage, mouflages divers), avant d’avaler nos premières bières et le repas du soir.
J2 : Refuge des Evettes – refuge de Carro.
Le lendemain, la météo ayant l’air de tenir, nous partons vers le glacier du grand méan.
Encordement sur le glacier, longue traversée, ça se découvre parfois, mais on ne voit toujours pas l’Albaron.
Arrivé au Mulinet, nous montons le plus haut possible avant de traverser le second glacier.
Le retrait ne permet plus d’accéder au col du Trièves par gravité, nous remontons un peu.
Puis descente en jour blanc jusqu’au fond du vallon, avant de remonter vers le col des Pariotes (c’est un peu long, ça remonte, ça redescend, ça traverse… mais c’est joli quand on voit).
Du col, première descente ou l’on voit, neige plutôt bonne, jusqu’à atteindre le refuge du Carro, ses cookies et ses bières.
J3 : Refuge de Carro – refuge du Fond des Fours
Vent et nuages annoncés pour 14, il faut partir tôt. Vite sur les skis, on descend un peu avant de peauter et de traverser vers le col de l’ouille noire. Très joli, on est assez seuls, on voit les sommets qui fument…
Arrivés pas loin du col, le vent se lève sérieusement. Le passage du col « sur la carte » ne passe pas à ski, il faudrait porter sur quelques mètres, alors qu’on se fait tabasser par le vent. On redescend et on cherche un passage plus loin…
on se fait tabasser quand même, certains y perdent leurs joues, on dépeaute 30m sous le col en versant Ouest (rapidement) et on descend pour atteindre les virages poudreux !
Au téléski de Val D’Isère, nous disons au revoir à Amélie qui rentrera par les remontées et TC (3 bus, 2 trains…)
Nous poursuivons la descente jusqu’au pont de la Neige, les sommets sont plâtrés.
Le vent recommence à souffler, nous nous enfonçons dans le vallon, jusqu’au col des Fours ou nous rattrapons un groupe de 10.
Dépeautage rapide aussi (ça souffle) et descente rapide au refuge du Fond des fours. La résa n’ayant pas bien été prise en compte, nous dormirons dans le chalet des guides…
Dehors, il neige.
J4 : Refuge du Fond des Fours – Refuge de la Leisse
Il a neigé une grosse partie de la nuit, l’ensemble des chemins reliant les bâtiments du refuge sont recouverts de 40/50cm de neige.
On commence donc à sortir les pelles (du refuge) pour creuser les tranchées (devant la chambre des guides, jusqu’au réfectoire, puis jusqu’aux toilettes,… après 40min de pelletage, petit déjeuner. Il y a toujours une forte nébulosité, voire du brouillard épais…
Les groupes se préparent, et se regardent en chien de fayence (qui part faire la trace en premier ?)
On s’y colle au début, on ne voit pas grand chose, on essaye par une gorge, mais le vent y a formé des congères compliquées à traverser. Un autre groupe nous devance du coup et nous fait une magnifique trace jusqu’à la bifurcation col du pisset col des barmes.
On finit la trace au col du pisset, vu la météo, pas de bonus vers Méan Martin (le vent ne s’est pas trop calmé encore), on vise le refuge de la Femma.
Après quelques courbes en grosse poudre et quelques pousse baton (heureusement qu’un groupe est déjà parti de la femma en montant et a commencé une trace), on se retrouve au refuge. Petite tisane / pique nique, et on repart 1h après, en montant d’abord au dessus du refuge, puis en longue (longue) traversée jusqu’au col de Pierre Blanche.
Celui ci est assez plat aussi (on ne sait pas trop ou on le franchit). La descente vers le vallon de la Leisse est un peu poussive au début (c’est plat), mais quand ca se raidit, un vrai bonheur, on enfile les courbes jusqu’en bas.
De la, petite remontée jusqu’au promontoire ou est posé le refuge de la Leisse (lui aussi en plusieurs bâtiments).
J5 : Refuge de la Leisse – Refuge du Col de la Vanoise
La nuit a été claire (lune magnifique), on part du coup sous le ciel bleu vers le col de la vanoise.
Pour ne pas y être trop vite, on se fait une petite remontée vers le col de Pierre Blanche (puis redescente, puis remontée, puis redescente) tellement c’est bon en nord.
En bas, en approchant du début du vallon, la tempête se relève, la neige est décapée, il nous faut parfois déchausser pour « descendre » jusqu’à la passerelle.
De la, on remonte tranquillement vers un balcon suspendu (la voute du clapier blanc) qu’on remonte vers le nord, avant de passer le mollard de loza et de traverser vers le col de la vanoise.
On l’atteint (dans le vent) en début d’après midi, alors que les nuages s’amassent et que la neige tombe… méga omelette, refuge grand confort par rapport aux précédents (il est tout neuf), mais pas d’eau courante non plus ! heureusement, il y a de la bière…
J6 : Refuge du Col de la Vanoise – refuge du Col de la Vanoise
Après une nuit de vent et quelques chutes de neiges, on sent bien que la grande casse ne sera pas pour ce jour.
Direction pointe de la Réchasse pour profiter d’une éclaircie matinale, beau panorama en haut, mais voilé de partout.
On redescend, traverse le replat à côté du refuge et remonte vers le col de la grande casse.
Les groupes qui ont essayé le sommet quand même sont tous redescendus avant d’atteindre les 3200m.
Le col a l’air bien rempli, en y arrivant, on voit 50cm de neige fraiche, et pas mal de vent au col.
On redescend, en s’en mettant jusqu’aux cuisses (on ne voit plus les skis), avant de suivre les traces de montée sur le faux plat.
Retour au refuge ou nous sommes presque seuls (les gardiens, et 2 autres personnes). Omelette, puis pour certains, sport de l’après midi vers la Réchasse (p3040m), tandis qu’un d’autre teste les talkies walkies…
J7 : Refuge du Col de la Vanoise – Termignon
Encore une belle matinée : on ne voit rien au départ… tout est pris dans le nuage… On se motive doucement, part au GPS et à la boussole en zigzagant.
Après 1h, ça se découvre (on est de nouveau au mollard), et on descend avec une bonne visibilité vers la bifurcation d’entre 2 eaux.
On traverse les 2 passerelles et on remonte en contournant les Rochers de Lanserlia par l’Est pour arriver à la pointe Nord sous un soleil presque de plomb (presque on serait monté en Tshirt, ce qui n’est pas arrivé de la semaine).
Photo, mini descente, remontée à la pointe sud de Lanserlia, descente entre soleil et neige jusqu’à la route qu’on remonte un peu avant de descendre vers le Suffet.
On gratte encore 1km sur la route déneigée avant de passer en mode portage (baskets 🙂 ) jusqu’à Termignon.
1h d’attente du bus dans le vent glacial, 1 tisane/café/chocolat/bière à Modane, puis retour vers nos pénates.
Au final une semaine à changer presque tous les jours de refuge, à retrouver les hivers d’antan, de la poudre, à découvrir plusieurs vallées chaque jour, une vraie traversée, avec des passages paraissant simples sur la carte rendus parfois moins simples par les conditions météos capricieuses…
Groupe : Amélie (3j), Pierrot, Romain, Antoine et Thomas
Carte : Val d’Isère.3633ET
Traces :
J1
J2
J3
J4
J5
J6
J7