Raid en Vanoise – 17 au 22 avril 2024

Cette année, nous partons après quelques hésitations ‘près’ de Lyon, avec pour ambition de traverser un bout de la Vanoise. Les réservations compliquées du samedi soir orientent un peu le milieu du parcours, et la météo nous pousse à choisir le sens Est Ouest. C’est à pied que nous partons de Bonneval-sur-Arc après 2h de voiture, 1 café et 1h de bus.

J1 : Bonneval/Arc – refuge des Evettes.

départ de Bonneval sur Arc.

Rapidement (à la sortie du village) nous chaussons et glissons vers l’Ecot, avant de remonter au col des Evettes et au refuge éponyme. Il fait entre soleil et nuages (annonciateur du temps le reste de la semaine).

Montée à l’Ecot
col des Evettes

Au refuge, après le pique nique, nous ressortons réviser nos manipulations sur glacier (encordement, arrêt chute, ancrage, mouflages divers), avant d’avaler nos premières bières et le repas du soir.

J2 : Refuge des Evettes – refuge de Carro.

Le lendemain, la météo ayant l’air de tenir, nous partons vers le glacier du grand méan.

Pointe de Seti et du Grand Méan

Encordement sur le glacier, longue traversée, ça se découvre parfois, mais on ne voit toujours pas l’Albaron.

au fond le col de la disgrâce

Arrivé au Mulinet, nous montons le plus haut possible avant de traverser le second glacier.

Crêtes au dessus du Mulinet

Le retrait ne permet plus d’accéder au col du Trièves par gravité, nous remontons un peu.

Puis descente en jour blanc jusqu’au fond du vallon, avant de remonter vers le col des Pariotes (c’est un peu long, ça remonte, ça redescend, ça traverse… mais c’est joli quand on voit).

descente du col de trièves
montée au col des Pariotes

Du col, première descente ou l’on voit, neige plutôt bonne, jusqu’à atteindre le refuge du Carro, ses cookies et ses bières.

J3 : Refuge de Carro – refuge du Fond des Fours

Vent et nuages annoncés pour 14, il faut partir tôt. Vite sur les skis, on descend un peu avant de peauter et de traverser vers le col de l’ouille noire. Très joli, on est assez seuls, on voit les sommets qui fument…

parcours de la veille (Mulinet à la Ciamarella)
Petite et Grande Aiguille Rousse dans le vent

Arrivés pas loin du col, le vent se lève sérieusement. Le passage du col « sur la carte » ne passe pas à ski, il faudrait porter sur quelques mètres, alors qu’on se fait tabasser par le vent. On redescend et on cherche un passage plus loin…

Tempête sous le col de l’ouille noire

on se fait tabasser quand même, certains y perdent leurs joues, on dépeaute 30m sous le col en versant Ouest (rapidement) et on descend pour atteindre les virages poudreux !

re peuf

Au téléski de Val D’Isère, nous disons au revoir à Amélie qui rentrera par les remontées et TC (3 bus, 2 trains…)

Nous poursuivons la descente jusqu’au pont de la Neige, les sommets sont plâtrés.

pont de la neige

Le vent recommence à souffler, nous nous enfonçons dans le vallon, jusqu’au col des Fours ou nous rattrapons un groupe de 10.

tempête au col des fours
encore de la peuf

Dépeautage rapide aussi (ça souffle) et descente rapide au refuge du Fond des fours. La résa n’ayant pas bien été prise en compte, nous dormirons dans le chalet des guides…

Dehors, il neige.

J4 : Refuge du Fond des Fours – Refuge de la Leisse

Il a neigé une grosse partie de la nuit, l’ensemble des chemins reliant les bâtiments du refuge sont recouverts de 40/50cm de neige.

On commence donc à sortir les pelles (du refuge) pour creuser les tranchées (devant la chambre des guides, jusqu’au réfectoire, puis jusqu’aux toilettes,… après 40min de pelletage, petit déjeuner. Il y a toujours une forte nébulosité, voire du brouillard épais…

Les groupes se préparent, et se regardent en chien de fayence (qui part faire la trace en premier ?)

On s’y colle au début, on ne voit pas grand chose, on essaye par une gorge, mais le vent y a formé des congères compliquées à traverser. Un autre groupe nous devance du coup et nous fait une magnifique trace jusqu’à la bifurcation col du pisset col des barmes.

On finit la trace au col du pisset, vu la météo, pas de bonus vers Méan Martin (le vent ne s’est pas trop calmé encore), on vise le refuge de la Femma.

vers le col du Pisset
Pierrot vire dans la combe du ruisseau des roches blanches

Après quelques courbes en grosse poudre et quelques pousse baton (heureusement qu’un groupe est déjà parti de la femma en montant et a commencé une trace), on se retrouve au refuge. Petite tisane / pique nique, et on repart 1h après, en montant d’abord au dessus du refuge, puis en longue (longue) traversée jusqu’au col de Pierre Blanche.

montée au dessus du refuge de la Femma
col de Pierre Blanche

Celui ci est assez plat aussi (on ne sait pas trop ou on le franchit). La descente vers le vallon de la Leisse est un peu poussive au début (c’est plat), mais quand ca se raidit, un vrai bonheur, on enfile les courbes jusqu’en bas.

virages

De la, petite remontée jusqu’au promontoire ou est posé le refuge de la Leisse (lui aussi en plusieurs bâtiments).

J5 : Refuge de la Leisse – Refuge du Col de la Vanoise

La nuit a été claire (lune magnifique), on part du coup sous le ciel bleu vers le col de la vanoise.

refuge de la Leisse et Pointe de la Réchasse
1ère montée
ou allons nous ?

Pour ne pas y être trop vite, on se fait une petite remontée vers le col de Pierre Blanche (puis redescente, puis remontée, puis redescente) tellement c’est bon en nord.

houuu
3 petits cochons

En bas, en approchant du début du vallon, la tempête se relève, la neige est décapée, il nous faut parfois déchausser pour « descendre » jusqu’à la passerelle.

2ème montée devant la Sana. le vent se lève
grande motte

De la, on remonte tranquillement vers un balcon suspendu (la voute du clapier blanc) qu’on remonte vers le nord, avant de passer le mollard de loza et de traverser vers le col de la vanoise.

montée vers la voute du clapier blanc
refuge du col de la vanoise

On l’atteint (dans le vent) en début d’après midi, alors que les nuages s’amassent et que la neige tombe… méga omelette, refuge grand confort par rapport aux précédents (il est tout neuf), mais pas d’eau courante non plus ! heureusement, il y a de la bière…

J6 : Refuge du Col de la Vanoise – refuge du Col de la Vanoise

Après une nuit de vent et quelques chutes de neiges, on sent bien que la grande casse ne sera pas pour ce jour.

dernière pente vers la Réchasse
arrivée au sommet de la Réchasse

Direction pointe de la Réchasse pour profiter d’une éclaircie matinale, beau panorama en haut, mais voilé de partout.

Refuge
ca trace
c’est pas mal

On redescend, traverse le replat à côté du refuge et remonte vers le col de la grande casse.

observation de la grande casse…

Les groupes qui ont essayé le sommet quand même sont tous redescendus avant d’atteindre les 3200m.

remontée au col de la grande casse

Le col a l’air bien rempli, en y arrivant, on voit 50cm de neige fraiche, et pas mal de vent au col.

le col de la Grande Casse

On redescend, en s’en mettant jusqu’aux cuisses (on ne voit plus les skis), avant de suivre les traces de montée sur le faux plat.

poudre jusqu’aux cuisses en descendant
salto

Retour au refuge ou nous sommes presque seuls (les gardiens, et 2 autres personnes). Omelette, puis pour certains, sport de l’après midi vers la Réchasse (p3040m), tandis qu’un d’autre teste les talkies walkies…

Miam !

J7 : Refuge du Col de la Vanoise – Termignon

Encore une belle matinée : on ne voit rien au départ… tout est pris dans le nuage… On se motive doucement, part au GPS et à la boussole en zigzagant.

on part dans le blanc

Après 1h, ça se découvre (on est de nouveau au mollard), et on descend avec une bonne visibilité vers la bifurcation d’entre 2 eaux.

arrivée au mollard de la Loza
descente face Grand Roc Noir
pont 2017m

On traverse les 2 passerelles et on remonte en contournant les Rochers de Lanserlia par l’Est pour arriver à la pointe Nord sous un soleil presque de plomb (presque on serait monté en Tshirt, ce qui n’est pas arrivé de la semaine).

Rochers de Lanserlia
Pierrot arrive à la pointe de Lanserlia N.
summiters

Photo, mini descente, remontée à la pointe sud de Lanserlia, descente entre soleil et neige jusqu’à la route qu’on remonte un peu avant de descendre vers le Suffet.

neige ou beau ?
on retrouve les sapins pour les derniers virages

On gratte encore 1km sur la route déneigée avant de passer en mode portage (baskets 🙂 ) jusqu’à Termignon.

Termignon

1h d’attente du bus dans le vent glacial, 1 tisane/café/chocolat/bière à Modane, puis retour vers nos pénates.

Au final une semaine à changer presque tous les jours de refuge, à retrouver les hivers d’antan, de la poudre, à découvrir plusieurs vallées chaque jour, une vraie traversée, avec des passages paraissant simples sur la carte rendus parfois moins simples par les conditions météos capricieuses…

Groupe : Amélie (3j), Pierrot, Romain, Antoine et Thomas

Carte : Val d’Isère.3633ET

Traces :

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7