Traversée du Thabor – Cerces – 18-20 février 2023

Une fois n’est pas coutume, après une grasse matinée, c’est à la gare Part-Dieu que l’aventure commence. Au programme : 3 jours pour une traversée à ski entre Valfréjus et Valmeinier en passant par le Thabor. Les Fennecs embarquent dans le TER direction Modane, avec un arrêt à Chambéry pour récupérer Anne et Thomas, puis dans un car pour Valfréjus.

Top départ

Après avoir traversé la station et hésité à emprunter un télésiège, c’est finalement à la force de nos jambes que nous entamons la montée vers le refuge du Thabor à midi. Une longue remontée de piste nous permet de chausser sur la neige.

A la sortie du domaine skiable. Enneigement de rêve pour skis neufs

Le refuge est atteint vers 16h30 et pendant qu’une partie du groupe s’arrête là, les autres s’offrent une montée supplémentaire vers une pointe sans nom qui domine le refuge. L’arrivée sur la crête est ventée, le dépeautage se fait en vitesse, ce sera l’occasion de semer une paire de peaux.

A demain

Pour sa première nuit d’ouverture, le refuge est plein à craquer mais l’accueil est très agréable et le repas très copieux et délicieux.

Dimanche, départ 8h. Après avoir passé la soirée à chercher la paire de peaux égarée, nous décidons de repasser par la crête de la veille pour tenter une recherche de la dernière chance. 50m avant d’arriver à la crête, les 2 peaux attendent sagement dans la neige malgré les fortes rafales de vent.

Premier dépeautage express suivi d’une descente ambiance tôle ondulée jusqu’au fond du vallon du Peyron.

Tôle ondulée 5*
Montée panoramique

On remet les peaux pour une montée bien ventilée mais très panoramique jusqu’au sommet du Mont Thabor (3178m) et sa chapelle emmitouflée pour éviter qu’elle ne s’écroule.

Le sommet du Thabor, sa chapelle, son panorama et son courant d’air

Petite pause contemplative puis on attaque la descente avant que l’un d’entre nous ne s’envole sous une bourasque.
Le vallon du lac Blanc nous réserve une bonne descente jusqu’à 2400m, bien à l’abri du vent.

La descente

Arrivés au fond du vallon, les peaux sont recollées pour la dernière montée de la journée jusqu’au Col des Muandes (2828m). La descente vers le refuge des Drayères nous offre de beaux virages sous les derniers rayons du Soleil. C’est finalement à 17h que le refuge est atteint après avoir bravé la neige croutée regelée de la dernière pente.
Les gardiennes nous accueillent avec une immense déception : la brioche aux pralines promise par Robin a été oubliée. Pas rancunières, elles nous laissent quand même profiter d’une douche chaude très attendue par certains et d’un repas de nouveau excellent.

Lundi, pour la dernière journée du périple tout le monde se retrouve sur les skis à 8h. Première montée le long des vallons qui bordent le ruisseau de la Clarée, direction le seuil des Rochilles. Après la traversée du lac Rond, nous remontons au col de la Plagnette bercés par un concert de rafales et autres détonations en provenance du camp militaire voisin. Après un début de descente très moyen, une magnifique pente de neige froide, préservée du vent et de l’appétit des autres randonneurs (malgré déjà plus de 3 semaines sans chute de neige) se dévoile pour nous offrir les meilleurs virages de ce week-end.

Arrivée au col

Après cette pause douceur, nous enfilons nos tenues de dahus pour remonter direction le pas des Griffes. Les malléoles souffrent et la fatigue commence à se faire sentir, c’est donc avec soulagement que le sommet est atteint pour une pause déjeuner au soleil et sans vent.

Le début de la descente un peu trop mijoté (il est déjà 14h) nous offre un concours d’acrobaties avant de retrouver des passages en neige froide puis un entrainement au combat de rue pour rejoindre le fond du vallon.

Il ne reste plus qu’à épuiser les dernières forces en poussant sur les bâtons pour rejoindre la foule de la station de Valmeinier 1800 où un car nous attend pour nous conduire à la gare de Saint Michel de Maurienne. Correspondance rapide avec le TER et tout le monde arrive à Lyon à 19h10.

Fin de la descente : le dernier effort
The End.

Petit bilan

  • Laisser sa voiture au garage, en plus d’augmenter un peu moins notre empreinte carbone de skieurs, permet d’envisager des itinéraires qui n’auraient pas été possibles autrement. Cela résout aussi le problème marronnier de chaque AG du club : trop de membres n’ont pas de voiture et ce sont toujours les mêmes qui doivent proposer la leur.
    En contrepartie, c’est plus couteux (pour ceux qui ont une voiture et pas de réduction SNCF), cela demande plus d’organisation, un peu d’anticipation et plus de temps sur place pour rentabiliser la durée de transport plus importante en plus de réduire les destinations possibles.
    Le massif des Cerces est particulièrement adapté pour une première expérience avec de nombreux départs accessibles en car depuis des gares (Valloire, Valmeinier, Valfréjus, Bardonecchia, Monetier, Col du Lautaret…), en plus de l’infinité d’itinéraires possibles.
  • En itinérance, une paire de peaux de secours pour le groupe peut sauver le séjour. Sans elles, tout le monde serait probablement rentré à Lyon dimanche matin.
Avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes 😉